Pourquoi les entreprises doivent-elles offrir plus et quoi – 3 points à considérer.

Par Grégoire Depeursinge, Managing Partner France & Suisse, octobre 2022

 

Grande démission, démission silencieuse… La pandémie a changé la place du travail dans nos vies. Selon une étude de l’institut français Ipsos, une personne sur trois dans le pays a changé son plan de carrière depuis le début de la crise sanitaire. Dans le même temps, la Fondation Jean Jaurès nous apprend que la proportion de personnes actives professionnellement pour lesquelles le travail est une partie « très importante » de leur vie s’est réduite à 24% (60% en 1990). Le nombre de personnes démissionnant de leur emploi est également le plus élevé depuis 15 ans… et la France n’est pas une exception, les mêmes tendances s’observent dans de nombreux pays développés.

 

Lors de nos échanges avec les candidats, nous observons les tendances suivantes :

1. La relation avec le lieu de travail a changé : si les gens ne veulent plus être au bureau chaque jour (ne pas avoir la possibilité de travailler à distance sera un obstacle pour un grand nombre de personnes), ils veulent aussi se sentir bien lorsqu’ils sont sur place, par conséquent, le « flex office » (pas de bureau attitré) et l’open space ou les espaces de travail exigus sont beaucoup moins acceptés qu’auparavant. La possibilité de travailler à distance, même à partir de sites éloignés, dans d’autres pays ou continents, sans avoir besoin d’une infrastructure physique importante (comme dans les « centres de services partagés » délocalisés classiques), a permis à de nombreux travailleurs qualifiés du monde entier d’accéder au marché mondial et ouvre de nouvelles possibilités également à ceux qui souhaitent vivre loin de leur lieu de travail.

Si votre entreprise envisage de diminuer la superficie de ses bureaux pour réduire ses coûts, elle devrait reconsidérer sa décision avant d’agir et se demander quel espace de travail servira au mieux ses intérêts en maximisant la rétention, la productivité, la motivation et la créativité de son personnel. Elle devrait également prévoir des sommes de plus en plus importantes pour réunir physiquement la main-d’œuvre délocalisée à intervalles réguliers.

 

2. Les gens veulent trouver un sens à ce qu’ils font : les jeunes en particulier (mais cette tendance peut être observée dans une certaine mesure dans toutes les tranches d’âge) veulent un emploi compatible avec leurs valeurs, où les personnes et l’environnement sont considérés comme des parties intéressées et des ressources précieuses à long terme.

Si votre entreprise n’a pas encore réfléchi à son programme de développement durable / à son alignement sur les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, elle devrait le faire de toute urgence et travailler le sujet réellement, et pas seulement de manière superficielle.

 

3. L’indépendance et l’entrepreneuriat sont devenus plus importants que la sécurité de l’emploi: les gens privilégient de plus en plus la collaboration en freelance ou par projet par rapport à un CDI et à un engagement à long terme. La fidélité des employés a diminué (en partie en réponse à la disparition de la fidélité des employeurs) et les gens ne resteront dans un environnement que tant qu’ils s’y sentiront bien, n’hésitant pas à changer d’emploi ou même à réorienter complètement leur carrière/activité.

Si votre entreprise ne travaille encore qu’avec des contrats de travail classiques, elle devrait envisager d’introduire de nouvelles options telles que le travail en freelance ou par projet avec un temps de travail annualisé, le travail à temps partiel avec la possibilité pour l’employé de développer une autre activité en parallèle, la possibilité de prendre des congés sabbatiques ou de réduire temporairement son temps de travail ou l’intégration dès le départ dans le contrat de travail des possibilités de développement vers d’autres rôles et régions géographiques, pour ne citer que quelques exemples.

 

FUTURE HUMAN VALUE

Pour rester attractives et retenir les talents, les entreprises doivent absolument repenser leur relation avec leurs employés et l’environnement. Elles doivent également s’assurer que leurs futurs employés partagent leurs valeurs et leur culture afin d’éviter les problèmes ultérieurs. AIMS International dispose d’une équipe dédiée au développement durable qui s’occupe des questions ESG/RSE, ainsi que d’une équipe d’experts en gestion des talents qui peut vous aider à opérer les transformations nécessaires.

 

« Tous ces aspects sont pertinents dans l’environnement de travail actuel et futur et exigent également un nouveau type de leadership. Des dirigeants ne sont pas seulement en mesure de les prendre en compte, mais sauront aussi penser et agir en gardant en tête ces nouveaux besoins et facteurs de motivation. Les dirigeants qui possèdent ces compétences auront une longueur d’avance et feront vraiment la différence. »

Catherine Librandi – Ambassadrice Développement Durable AIMS
Responsable Talent Management EMEA
Consultante Senior Suisse et France

  

« Il n’a jamais été aussi important de placer les bons dirigeants aux postes clés. Les dirigeants qui ont un état d’esprit axé sur le développement durable dirigeront de manière inclusive et non-biaisée et véhiculeront ces valeurs en interne, ce qui renforcera votre marque employeur et rendra votre entreprise attractive pour les meilleurs, aujourd’hui devenus très exigeants. Pensez à la fois profit et sens/finalité de l’activité! « 

Leonie Pentz VP Nachhaltigkeit von AIMS International

Managing Partner Südafrika

Cliquez pour voir:

L’avenir du travail partie IL’avenir du travail partie II 

AIMS Suisse

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